MàJ
déc 2020
Nouvelle nomenclature
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Introduction à l'Anatomie
Position Anatomique de Référence
L'anatomie descriptive est l'étude macroscopique des différentes
structures du corps humain , c'est-à-dire visible, par opposition à
l'étude microscopique ou histologique.
Dans le corps humain on dénombre traditionnellement 206 os, 639 muscles
(dont 570 muscles striés, le myocarde et les muscles lisses) et 360
articulations.
Le corps humain s'étudie dans une
position
anatomique de référence. Dans celle-ci, le sujet se tient debout
jambes tendues, pieds parallèles, tête droite, bras tendus le long du
corps avec les paumes des mains tournées vers l'avant (ainsi les deux os
de l'avant bras sont parallèles).
C'est à partir de cette position que sont définies dans l'espace les
différentes positions et directions.
Par rapport à cette position, on décrit trois plans :
- le plan frontal divise le sujet en une partie antérieure (ou
faciale) et une partie postérieure (ou dorsale)
- le plan sagittal divise le sujet en une partie droite
et une partie gauche (un plan médian sépare le sujet en deux moitiés
égales)
- le plan transversal divise le sujet en une partie
supérieure (crâniale ou proximale) et une partie inférieure (caudale
ou distale)
et trois axes :
- l'axe vertical est situé à l'intersection du plan
frontal et sagittal
- l'axe sagittal à l'intersection du plan sagittal et
transversal
- l'axe transversal à l'intersection du plan frontal et
transversal
Ne pas confondre avec la position de référence physiologique qui
présente quelques différences : les talons sont joints avec les pieds en
rotation latérale (15°) et la paume des mains est tournée vers
l'intérieur.
Liste
des abréviations
- HT = Haut ou crânial
- BAS = Bas ou caudal
- AV = Avant ou ventral
- ARR = Arrière ou dorsal
|
- DH = Dehors ou latéral ou externe
- DD = Dedans = médial ou interne
- DR = Droite
- G = Gauche
- artR. = articulaire, art° = articulation
|
- PROX = Proximal, proche de l'axe du corps
- DIST = Distal, éloigné de l'axe du corps
|
Tout au long de ce site web, différentes
icônes facilitent la lisibilité des paragraphes :
= Remarques ,
= Traumatologie ,
= Repères palpables
Nouvelle nomenclature
La version actuelle de ces cours d'anatomie incorpore la
nomenclature qui fait référence à la
Terminologia
Anatomica francisée. Il
faudra s'habituer à ces nouveaux termes qui se rapprochent de la
nomenclature officielle et respectent mieux leurs origines latines. Dans
la plus part des cas, l'ancienne nomenclature est rappelée de la façon
suivante : scapula (
old. omoplate)
Ostéologie de l'Appareil
Locomoteur
Introduction
L'
Ostéologie est la partie de l'anatomie qui traite des différentes
pièces osseuses du corps humain, elle est présentée dans ce document comme
la base de l'anatomie de l'appareil locomoteur et constitue le "squelette"
de la connaissance en anatomie...
Il existe dans le corps humain 198 à 214 os distincts, ce nombre varie
parfois avec notamment les côtes surnuméraires ; il est usuel d'en
dénombrer 206. Le squelette est en perpétuel remaniement : les
ostéoblastes fabriquent des cellules osseuses quand les ostéoclastes les
détruisent. Les os contiennent 90% des réserves de calcium du corps,
c'est lui qui leur donne leur rigidité.
Le plus long et le plus lourd est l'os de la cuisse, le Fémur (environ
50cm pour un homme de 1,80m) alors que le plus petit est le Stapes
(old. Étrier) dans
l'oreille moyenne avec un poids de 2 à 4mg pour environ 3mm.
Nous divisons le corps en grandes régions :
- au centre : la tête, le cou et le tronc lui-même subdivisé en un
thorax, un abdomen et un pelvis (old.
bassin),
- à la périphérie : le membre supérieur (épaule, bras, coude,
avant-bras, poignet et main) et le membre inférieur (hanche, cuisse,
genou, jambe, cheville et pied).
Les membres sont rattachés au tronc par des ceintures.
La ceinture scapulaire suspend le membre supérieur au tronc et la
ceinture pelvienne fixe le membre inférieur au bassin :
- Ceinture scapulaire : les 2 scapula (old.
omoplate) en ARR, les 2 clavicules et le sternum en AV. C'est
une ceinture d'une grande mobilité ouverte en ARR.
- Ceinture pelvienne : le sacrum en ARR et les 2 os coxaux (old.
os iliaque) latéralement qui se rejoignent en AV. C'est une
ceinture fermée d'une grande stabilité.
Rôles du squelette :
- Rôle de modelage du corps : participe à former la silhouette du
corps,
- Rôle de soutien et d'amortissement : permet la station debout, la
posture, le mouvement par la mobilisation musculaire sur les
différentes pièces osseuses,
- Rôle de protection : boite crânienne, cage thoracique, protection
de la moelle...
Un os est une pièce du squelette constitué généralement par
l'association de deux tissus : tissu osseux (recouvert de périoste) et
tissu cartilagineux. Ils constituent des leviers sur lesquels pourront
agir les muscles grâce à des éléments de liaison, les axes que
constituent les articulations.
Étudier un os, c'est le reconnaître, identifier ses reliefs
caractéristiques et aussi apprendre à l'orienter. L'orientation d'une
pièce osseuse nécessite de connaître au moins 3 reliefs caractéristiques
qui seront orientés dans 3 directions perpendiculaires de l'espace.
Cette mise en place permet de préciser s'il s'agit d'un os droit ou
gauche. Bien positionner l'os dans l'espace (c'est-à-dire par rapport à
la position anatomique de référence), c'est pouvoir reconstruire de
proche en proche les articulations auxquelles il est associé.
On différencie 3 types d'os : les os longs, les os courts et les os
plats. Ce n'est pas tant leur forme extérieure qui les différencient
mais leur composition :
- les os longs (exemple : Humérus) dont
une dimension est supérieure aux autres, sont constitués de 2
extrémités (ou épiphyses) contenant de la moelle rouge
(renouvellement cellulaire sanguin) et d'un corps creux (ou diaphyse).
Les épiphyses sont constituées d'os compact en surface et d'os
spongieux à l'intérieur. Le corps est formé d'os compact et contient
un canal médullaire rempli d'une substance graisseuse et molle : la
moelle.
- les os courts (ex. : Pisiforme), dans
lesquels on ne retrouve pas de canal central, sont formés d'os
spongieux recouvert d'une fine couche superficielle d'os compact.
- les os plats (ex. : Scapula) ont une
structure identique à celle des os courts, ils sont parfois très fins
(quelques millimètres pour la fosse infra-épineuse de la scapula). Ils
sont constitués d'os spongieux recouvert d'une fine couche d'os
compact.
Spécificité de la structure anatomique de l'os chez l'enfant : On
distingue clairement le cartilage de croissance entre la diaphyse et les
épiphyses (ex.: membre inférieur DR ci-contre) preuve d'une maturation
osseuse non terminée.
Le Périoste
C'est la membrane fibreuse périphérique qui recouvre les os à
l'exception des surfaces cartilagineuses.
Il donne leurs insertions aux muscles et aux tendons.
Il constitue la barrière entre l'os et les parties molles, il est riche
en vaisseaux sanguins, nerfs et ostéoblastes qui jouent un rôle
important dans la consolidation des fractures.
Constitution du Squelette
Le squelette axial est constitué de la tête et du tronc. Les membres
supérieurs et inférieurs constituent le squelette appendiculaire et
viennent se fixer latéralement au tronc par l'intermédiaire des ceintures
scapulaire et pelvienne.
Membre supérieur droit (A)
De HT en BAS de DD à DH
- Humérus = squelette du bras
- Ulna (old. cubitus) et
Radius = squelette de l'avant-bras
- Carpe, métacarpe, phalanges = squelette de la main
Membre inférieur droit (B)
De HT en BAS et de DD à DH
- Fémur = squelette de la cuisse
- Patella (old. rotule) en
avant du genou
- Tibia, Fibula (old. péroné) =
squelette de la jambe
- Tarse, métatarse, phalanges = squelette du pied
Tête et tronc (C)
De HT en BAS et de l'ARR vers l'AV
- Le crâne = squelette de la tête
- Les vertèbres cervicales, thoraciques (old.
vert. dorsales) et lombaires constituent la colonne
vertébrale
- Les côtes et le sternum ferment la cage thoracique
- Le sacrum et le coccyx termine la colonne vertébrale
sur lesquels sont rajoutés les os qui composent les 2
ceintures
: clavicules, scapula et os coxal.
Maturation osseuse
Enfant |
Adolescent |
Adulte |
0%
<-- <-- |
<--
stade de maturation osseuse --> |
-->
--> 100% |
|
|
|
A la naissance,
certaines zones du squelette se présentent encore sous forme
cartilagineuse (non visibles à la radiographie) et vont
progressivement s'ossifier pour devienir opaques aux rayons X. Ici
le poignet ne montre aucune structure osseuse visible alors même
que les os du carpe sont présents sous forme d'ébauches
cartilagineuses. |
Au moment du pic pubertaire de croissance, un
adolescence présente encore beaucoup de cartilages de croissances
au niveau des diaphyses des os longs. Ils sont la preuve d'une
croissance non treminée. Les os du poignet sont ossifiés mais leur
maturation n'est pas encore terminée. |
A l'âge adulte, les os ont terminé leur maturation.
Toutes les structures cartilagineuses sont ossifiées et
parfaitement visibles à la radiographie : c'est le stade finale de
maturation. |
Myologie de l'Appareil Locomoteur
Introduction
La Myologie est la partie de l'anatomie qui traite des muscles.
On différencie le muscle cardiaque (myocarde)
à contraction automatique, les muscles lisses à contractions
involontaires et les muscles striés (dits muscles rouges) à contraction
volontaire dont le nombre avoisine les 640.
Parmi ceux-ci, seuls les principaux muscles de l'appareil locomoteur
seront abordés ; muscles auxquels nous avons rajouté le diaphragme.
Les muscles sont les organes actifs du mouvement. Ils représentent 40%
du poids sec du corps (soit 30kg pour un homme de 75kg) et sont composés
à 75% d'eau.
Propriétés
Les muscles sont fixés aux os par l'intermédiaire de tendons et sont
doués de propriétés propres :
- l'excitabilité : capacité à
répondre à une excitation, à une stimulation (influx nerveux,
stimulation électrique)
- l'élasticité : capacité à
s'étirer. Les muscles emmagasinent ainsi de l'énergie qu'ils pourront
restituer ultérieurement
- la contractilité :
capacité de se contracter à la suite d'une excitation convenable
(influx nerveux). Un corps musculaire, convenablement excité, se
contracte de la moitié de sa longueur
- et la tonicité : capacité
de conserver un certain état de contraction. Responsable du tonus
musculaire, de la posture.
Ces propriétés ne sont pas réparties de façon équivalente dans
l'ensemble des muscles (ex.: les muscles de l'appareil locomoteur
spécialisés dans le mouvement ne sont pas aussi toniques que ceux de la
posture, mais sont plus élastiques).
On reconnaît plusieurs
formes aux muscles dont les plus répandues sont :
- la forme de fuseau ou fusiforme (ex.: biceps, triceps...) : les
fibres musculaires sont principalement dirigées dans la direction du
corps du muscle
- la forme pennée (uni ou bipennée) en forme de plume : les fibres
musculaires sont inclinées, et donc obliques par rapport à la
direction du corps musculaire
- la forme segmentée (ex.: grand droit de l'abdomen) : les fibres
charnues laissent place à des fibres tendineuses
- la forme plate (ex.: grand pectoral) : le muscle est étendu, ses
fibres sont parallèles ou, le plus souvent, disposées en forme
d'éventail.
La forme des muscles peut influencer la force maximale (F
max)
produite, en effet, celle-ci dépend de la
section
physiologique du muscle : c'est à dire de la section qui coupe
perpendiculairement l'ensemble des fibres musculaires, usuellement : F
max
= 50N/cm
2 de section physiologie (jusqu'à 100N/cm
2 -
Borelli 1680).
Cependant, il faut garder en tête que la force maximale dépend aussi
d'autres facteurs que la section du muscle notamment :
- le nombre de fibres musculaires
- la structure du muscle (typologie des fibres)
- l'angle de traction et le bras de levier
- la coordination intra et inter musculaire
- les facteurs psychologiques (la motivation, le stress...)
Rôles des muscles squelettiques
Ils créent le mouvement et permettent la posture. Ils stabilisent les
articulations et sont producteurs de chaleur.
Structure du Muscle
Squelettique
Le muscle squelettique
(A) est formé de plusieurs faisceaux
de fibres musculaires (B) parcourues de fibres nerveuses
et de vaisseaux sanguins (véhiculant les nutriments et les gaz).
Les faisceaux de fibres musculaires sont à leur tour composés de
myofibres ou rhabdomyocytes
(C).
Ce sont des cellules
polynucléaires, c'est-à-dire contenant plusieurs noyaux.
|
|
Les rhabdomyocytes (C)
sont riches en mitochondries ("usine à énergie" pour la cellule)
et forment les unités qui reçoivent le signal nerveux.
Chaque rhabdomyocytes (C)
est formé de nombreuses myofibrilles
(D) qui contiennent les sarcomères disposés le long de la
myofibrille.
(taille
sarcomère = 1,6 à 2,5 ?m selon l'état de contraction)
|
|
À l'intérieur d'un sarcomère, la contraction résulte
du glissement des têtes des molécules de myosine
(E) le long des chaînes d'actine
(F).
La contraction s'arrête quand le myocyte (fibre musculaire) n'est
plus stimulé par la terminaison nerveuse. Le calcium est alors
réabsorbé dans le réticulum sarcoplasmique |
Anatomie Fonctionnelle -
Analyse du Mouvement
Introduction
En STAPS, nous devons aborder les grands principes du mouvement (et de
la posture), les comprendre et les expérimenter. Il est important de
faire le lien entre la description anatomique et le fonctionnement
musculaire afin de concevoir la mobilité.
Nous présentons dans ce cours, les différents mouvements de l'appareil
locomoteur, leurs amplitudes et les muscles moteurs.
Différents types de Travail Musculaire
Il existe différents types de contraction musculaire :
- Contraction concentrique : les 2 extrémités du muscles se
rapprochent. Le mouvement est provoqué par la contraction musculaire
c'est à dire son raccourcissement
- Contraction excentrique : les 2 extrémités du muscles s'éloignent
sous l'effet d'une force extérieure (pesanteur, muscles
antagonistes, résistances extérieures...)
- Contraction isométrique : les 2 extrémités ni ne se rapprochent ni
ne s'éloignent, le muscle garde la même longueur. Il n'y a pas de
mouvement visible.
Un muscle ne travaille jamais seul mais en association avec ses
agonistes (muscles ayant approximativement les mêmes fonctions pour un
mouvement donné par opposition aux muscles antagonistes qui provoquent
un mouvement inverse). Chaque muscle participe pour une part dans un
mouvement global, leurs fonctionnements collaboratifs participent à la
coordination générale, essentielle à un mouvement efficace.
Des
muscles antagonistes peuvent aussi se contracter simultanément pendant
l'action, assurant ainsi le rapprochement des surfaces articulaires :
c'est un fonctionnement sécuritaire sur les mouvements rapides ou
d'intensité élevée.
Degrés de Liberté
Les articulations sont caractérisées par le nombre de mouvements qu'elles
permettent. Il existe 3 degrés de liberté (
DDL)
en translation (axes X, Y et Z) et 3 degrés en rotation autour de ces
mêmes axes. Pour chaque axe, le mouvement peut se faire dans les 2 sens.
Exemple de la coxo-fémorale (articulation de la hanche) qui est une
énarthrose avec 3 DDL :
- 1er DDL selon un axe vertical qui permet un mouvement
dans 2 sens : la Rotation médiale et la Rotation latérale
- 2ième DDL selon un axe sagittal qui permet un mouvement
dans 2 sens : l'Abduction et l'Adduction
- 3ième DDL selon un axe transversal qui permet un
mouvement dans 2 sens : la Flexion et l'Extension
Arthrologie de l'Appareil
Locomoteur
Introduction
L'Arthrologie est l'étude des différentes unions et/ou liaisons
osseuses appelées articulations sans impliquer obligatoirement la notion
de mobilité (exemple des sutures crâniennes).
une articulation est formée du contact de deux ou plusieurs pièces
osseuses parfois séparées d'éléments interposés. Il existe plusieurs
types d'unions osseuses en fonction de ceux-ci.
Les synarthroses (junctura fibrosa)
sont continues alors que les diarthroses (junctura
synoviale) sont discontinues :
- Les synarthroses
("articulations immobiles") présentent une union osseuse très solide ne
permettant pas le mouvement au sens usuel du terme. L'union des pièces
osseuses s'effectue par l'intermédiaire de différents tissus en fonction
de quoi on distingue par exemple les syndesmoses (sutures crâniennes),
- Les diarthroses : les
articulations de l'appareil locomoteur sont des "articulations vraies",
elles sont caractérisées par leur mobilité, la présence de cartilage sur
les surfaces articulaires et l'existence d'une capsule articulaire.
- Les amphiarthroses (junctura
cartilaginea) sont des articulations semi-mobiles qui sont
caractérisées par l'existence d'un ligament interosseux. On distingue
par exemple les symphyses (symphyse pubienne).
Classification des Diarthroses
Elles sont classifiées en fonction de la forme de leurs surfaces
articulaires et du nombre de degrés de liberté (ddl) qu'elles
autorisent :
- Les Enarthroses : portions de
sphères, l'une concave, l'autre convexe possèdent 3 ddl soit trois
types de mouvements (ex.: la scapulo-humérale avec la
flexion/extension, l'abduction/adduction et la rotation
interne/rotation externe).
- Les Condylarthroses : portions
d'ellipses, 2 ddl soit deux types de mouvements (ex.:
radio-carpienne).
- Les Articulations en selle (ou
toroïde), surfaces articulaires en forme de selle de cheval, avec
une courbure concave et l'autre convexe, 2 ddl.
- Les Arthrodies, surfaces
articulaires planes, permettent des glissements de faible amplitude
dans toutes les directions.
- Les Trochléarthroses, en forme
de portions de poulies, 1 ddl (ex.: l'huméro-ulnaire).
- Les Trochoïdes, en portions de
cylindres concave/convexe, avec 1 ddl (ex.: la radio-ulnaire
supérieure).
Capsule
Articulaire
La
capsule (2) est un manchon fibreux de collagène, souple et
élastique, qui recouvre les diarthroses en suivant approximativement
le contour des surfaces articulaires ou des épiphyses osseuses et
forme une cavité étanche.
Sa face interne est tapissée d'une
membrane appelée synoviale qui sécrète le liquide synovial (3).
C'est un lubrifiant naturel qui favorise le glissement des surfaces
cartilagineuse (4) en contact.
Le deuxième rôle du liquide synovial (ou synovie) est de nourrir le
cartilage articulaire par diffusion.
La capsule est renforcée à sa périphérie
par des ligaments (1) ou moyens d'union passifs, qui maintiennent en
place les pièces osseuses, et par les tendons (6) ou moyens d'union
actifs des muscles (5) avoisinant.
En savoir plus sur les articulations de
l'appareil locomoteur...
Biomécanique de l'Appareil
Locomoteur
Introduction
La biomécanique n'est pas une science à proprement parlé ; c'est une
approche scientifique récente qui utilise les apports d'autres sciences,
biologiques et fondamentales, afin d'étudier l'être humain avec l'oeil
d'un ingénieur.
Elle explore les propriétés mécaniques des êtres vivants et en analyse les
principes mécaniques sous-jacents.
BIO
Anat. descriptive
Anat. fonctionnelle
Physiologie
Biologie |
|
BIOMECANIQUE
|
|
MECANIQUE
Math & Physique
Géométrie
Cinématique
Dynamique
Rhéologie* |
* Etude des
déformations, la résistance des matériaux (RDM)
Objectifs de la Biomécanique
La biomécanique traite des principes de construction du corps humain et
des relations entre les structures et les fonctions du corps. Leurs
complexités exigent des approches analytiques spécifiques et complexes
pour décrire, analyser et modéliser le système biomécanique.
L'adaptation des structures biologiques aux exigences fonctionnelles se
heurte à une contrainte particulière qui est la fluctuation des
propriétés physiques du corps dans le temps. Les principaux objectifs de
la biomécanique sont axés sur les applications pratiques et nous pouvons
définir trois orientations :
- Comprendre les lois de la mécanique et formuler les principes
biomécaniques sous-jacents aux mouvements humains,
- Identifier les facteurs susceptibles d'influencer les fonctions
motrices et les facteurs physiologiques limitant leur réalisation,
- Améliorer les fonctions motrices, et à tous les niveaux, les
performances accomplies par ces fonctions.
Méthodologie
La méthodologie englobe aussi bien les méthodes théoriques que
pratiques. On peut définir les moyens suivants :
- Biomécanique instrumentale : Techniques
& outils de mesures, acquisition et traitement des données
- Biomécanique théorique : Théorie et
procédures de modélisation, simulation et optimisation
- Modèle empirico statistique : identifier et évaluer les paramètres
biomécaniques qui influencent la performance. Basé sur des données
empiriques et en utilisant les statistiques pour déterminer les
relations entre paramètres choisis et performance.
- Modèle théorique : Basé sur les connaissances théoriques des
structures et des fonctions mécaniques du corps humain (Modèle
mécanique, modèle musculo-mécanique, modèle
neuro-musculo-squelettique)
Applications
Les domaines d'application de la biomécanique sont multiples et variés,
voici quelques exemples :
- En médecine : compréhension mécanique des systèmes physiologiques.
Conception d'orthèses et de prothèses ayant les mêmes caractéristiques
que les éléments humains qu'elles remplacent
- En sport : compréhension du geste sportif et amélioration de la
performance
- En ergonomie : amélioration du rendement, étude et optimisation des
postes de travail, mais aussi adaptation de ceux-ci au plus grand
nombre (ex. des sièges de voiture)
- En robotique : reproduction du mouvement humain
Quelques Définitions...
- Déplacement (m) : C'est la variation de la position
- Vitesse (m/s ou m.s-1) : C'est la variation de la
position (ou déplacement) en fonction du temps
- Accélération (m/s2 ou m.s-2) : C'est la
variation de la vitesse en fonction du temps
- Force (N) : Action plus ou moins grande entraînant le déplacement ou
la modification (déformation) d'un objet. On appelle force musculaire
l'action motrice d'un muscle
- Travail (J) : Capacité d'un force à déplacer un objet sans
limitation de temps
- Puissance (W) : C'est le travail effectué en fonction du temps, ou
le produit de la force et de la vitesse
- Energie (J) : C'est la capacité à générer (produire) une force, à
produire un travail. L'énergie totale est la somme de l'énergie
cinétique (Ec=1/2mv2) et de l'énergie potentielle (Ep=mgh).
Unités de Mesure
Il est capital d'utiliser un ensemble cohérent d'unités de mesure : le
Système International (SI)
- Longueur : Mètre (m)
- Masse : Kilogramme (kg)
- Courant électrique : Ampère (A)
- Température : Kelvin (K)
- Quantité de substance : Mole (mol)
- Volume : Litre (l)
|
- Temps : Seconde (s)
- Vitesse : Mètre/Seconde (m.s-1)
- Accélération : Mètre/Seconde2 (m.s-2)
ou N/kg
- Angle : Radian (rad)
- Vitesse angulaire : Radian/Seconde (rad.s-1)
|
- Puissance : Watt (W) ou N.m/s
- Travail : Joule (J) ou N.m
- Force : Newton (N)
- Moment de force : Newton.Mètre (N.m)
- Couple : Newton.Mètre (N.m)
- Energie : Joule (J)
1J=1W.s=1N.m=1kg.m2.s-2
|
Traumatologie Sportive
Introduction
Vivre pour le sport ou pratiquer un
sport pour bien vivre ?
L'activité physique et sportive, si elle apporte d'indéniables avantages
pour la santé, est le vecteur des problèmes médicaux qui font l'objet
d'une discipline particulière de la médecine : la traumatologie sportive.
Il est amplement démontré que la pratique physique régulière favorise une
meilleure santé et améliore la qualité de vie. En l'état actuel des
connaissances, il est clair que la pratique physique constitue un outil de
prévention très intéressant dans une perspective de santé publique. Les
bienfaits de la pratique de ces activités s'accompagnent en revanche de
risques de traumatismes. Leur origine sportive et/ou récréative en font
probablement les plus « ironiques » des traumatismes.
Loin d'énumérer l'ensemble des traumatologies, nous présenterons dans
cette partie les principales pathologies (articulaires, musculaires...)
que l'on rencontre fréquemment chez le sportif.
L'objectif de ce cours est de :
- Connaître et reconnaître les principaux traumatismes sportifs
- Comprendre la sévérité d'un traumatisme et maîtriser les premiers
gestes
- Connaître les principes généraux de la réhabilitation et les
critères de retour à la pratiques des APSA (Activités physiques
sportives et artistiques).
L'Alerte
- Quand alerter ? Après avoir
protégé la victime et le lieu de l'accident
- Qui alerter ?
- le 15 : SAMU (Urgence médicale)
- le 18 : Sapeurs pompiers (1° secours)
- le 17 : Police/Gendarmerie (Ordre public)
Le Protocole GREC
Le risque de blessure musculaire (élongation, ou pus fréquemment
entorse...) est inhérent à toute pratique sportive. Quelques gestes de
terrain, s'ils ne peuvent en limiter la gravité, permettent de diminuer la
douleur, d'empêcher l'aggravation de la blessure et d'améliorer le délais
de reprise de l'activité physique. L'un des plus simple est "le protocole
GREC" :
Gestes de
terrain
(valable pour la plupart des traumatismes) |
G =
Glace |
Le 1er geste est de
refroidir rapidement la zone pour limiter le développement de
l'oedème, réduire le gonflement et soulager la douleur. Glacer 3 à
4 fois / jour pendant une durée minimal d'1/4 d'heure.
L'efficacité du glaçage est d'autant plus grande que la superficie
de contact est importante (il faut par exemple casser les glaçons
en morceaux).
Attention : pas
de glace directement au contact de la peau ce qui pourrait
provoquer des brûlures. Ne pas pulvériser de spray cryogénique
sur une plaie ouverte et arrêter l'application à l'apparition du
givrage |
R
=
Repos |
Il est impératif d'arrêter la
pratique sportive, l'appui..., de mettre la zone traumatisée au
repos pour ne pas ajouter de traumatismes supplémentaires.
Consulter si possible dans un délais inférieur à 48 heures
|
E
=
Elevation |
Surélever la zone traumatisée
(muscle, articulation...) pour la décharger et réduire la douleur
ainsi que le gonflement. L'élévation du membre atteint doit être
effectuée aussi longtemps que possible, favorisant la résorption
de l'oedème par effet gravitaire
|
C
=
Contention
|
Comprimez (sans couper la circulation
sanguine) la zone traumatisée afin d'en réduire le gonflement.
L'usage de bandes élastiques pour comprimer la zone est préconisé.
La pose d'un strapping limite le gonflement (Cf. Kinésithérapeute)
|
Attention : ne pas appliqué de chaud, ne
pas faire de massage, ne pas prendre de l'aspirine.
Importance de la prévention
Echauffement : L'échauffement à
pour objectif d'adapter les muscles et les articulations à l'activité
physique, prévenant des blessures et permettant d'élever le niveau de
performance*. Les principaux effets de l'échauffement sont :
- une élévation de la température centrale du corps
- une augmentation de l'amplitude des mouvements** (dérouillage
articulaire, augmentation de l'élasticité de la capsule et des
ligaments)
- une augmentation de l'apport en O2 (augmentation de la
fréquence cardiaque et du rythme respiratoire)
- une modification de la répartition de la masse sanguine : viscères
(-) et muscles (+) et vasodilatation des vaisseaux vers les muscles
Etirement : Les étirements
améliorent la mobilité articulaire ce qui présente le double avantage de
favoriser l'accomplissement de meilleures performances et de prévenir
l'apparition de blessures* car les muscles élastiques et étirables
supportent mieux la charge mécanique***.
*PETERSON
L., RENSTROM P. Manuel du sportif blessé. Éd. Vigot, 1986
**PILARDEAU
P. Manuel pratique de médecine du sport. Éd. Masson, 1987
***WEINECK
J. Manuel d'entraînement. Éd. Vigot, 1983
Hydratation : La déshydratation
favorise l'épuisement musculaire et les courbatures, les contractures et
les crampes. Pour fabriquer de l'énergie et pour éliminer les déchets, les
cellules ont besoin d'eau.
Douleur : Il faut savoir gérer les
signaux de douleur, ceux sont des indicateurs qu'il faut savoir écouter et
respecter (attention aux substances dopantes qui peuvent atténuer ces
signaux).
Equipement sportif : Un matériel
inadapté peut-être à l'origine de traumatismes chroniques (ex. : raquette
de tennis trop grande, trop lourde, au cordage trop tendu, chaussures
usées ou inadaptées, ...). Il est parfois simple de faire disparaître la
cause.
Syndrome de Déconditionnement
Outre la lésion anatomique d'un tissu, le traumatisme sportif entraîne un
arrêt de l'activité, ce qui modifie de nombreux paramètres :
- Modifications physiologiques :
- Diminution des capacités physiques locales et générales
- Diminution de la VO2max de 15 à 30% en 6
semaines d'inactivité
- Augmentation de la fréquence cardiaque de repos dès les
premiers jours d'arrêt
- Augmentation de la masse grasse dès l'arrêt de l'activité
- Baisse de la puissance musculaire (3 à 6% par jour)
- Perte des automatismes et dimunition de la coordination
motrice
- Modifications psychologiques et sociales
- Doute sur l'avenir
- Rupture avec le milieu sportif
- Perte de statut
|
C'est ce
que
l'on appelle le
"syndrome de
déconditionnement"
Le traitement doit
donc être "Global" |
Physiologie Elémentaire
Introduction et Généralités
La Physiologie est la science qui traite du fonctionnement de
l'organisme, qui étudie les mécanismes, les systèmes, le fonctionnement
des organes et des tissus chez l'être vivant.
Le cours correspondant à cette partie n'a pas la vocation d'être un
cours complet de physiologie ; il présente succintement quelques
éléments de physiologie regroupés en quatre chapitres :
- La circulation
- La respiration
- La production d'énergie : les métabolismes
- La contraction musculaire
Rappels
Les Fibres Musculaires
Il existe
différents types de fibres
musculaires
|
Type
I
(Slow twitch)
(fibres rouges)
|
Type
IIA
(FTA : fast oxydative glycolitic)
(fibres blanches) |
Type
IIB
(FTB : Fast glycolitic twitch)
(fibres blanches) |
Durée
de la contraction |
long |
brève |
brève |
Vitesse de contraction |
lente |
intermédiaire |
très élevée |
Force
développée |
+ |
++ |
+++ |
Fatigabilité |
+ |
++ |
+++ |
Métabolisme* |
- anaérobie alactique
- anaérobie lactique
- aérobie
|
+
+
+++ |
++
++
++ |
+++
+++
- |
Réserve en Glycogène |
+++ |
++ |
+ |
Myoglobine |
+++
couleur rouge |
++
couleur rose |
+
couleur blanche |
Nombre de capillaire |
+++ |
++ |
+ |
Activité
de la myosine ATPase |
+ |
+++ |
+++ |
Nombres de
mitochondries |
+++ |
++ |
+ |
*Caractéristiques des
3 voies
métaboliques ayant pour but la création d'ATP*, seule source
d'énergie libre utilisable par le muscle :
- Voie anaérobie alactique : CrP* + ADP* + P ->
ATP* + P + Cr
- Voie anaérobie lactique : Glycogène + ADP* + P
-> ATP + Acide lactique
- Voie aérobie : Glucose/Lipide + ADP + P -> ATP
+ H2O+ CO2
* CrP =
Créatine phosphate, ADP = adénosine diphosphate, ATP = adénosine
triphosphate
La Production d'Energie
Métabolisme
énergétique
|
Type
d'effort
préférentiel
|
Durée
|
Source
d'énergie
|
Substrat |
Facteurs
limitant |
anaérobie
alactique
|
Explosif
Détente, sprint |
<10s |
PCr
et ATP |
ADP+
créatine |
Épuisement
des réserves |
anaérobie
lactique
|
Résistance
Course 1/2 fond |
10 à 60s |
glycolyse
anaérobie |
acide lactique |
Ac. lactique,
baisse du pH |
aérobie
|
Endurance
Posture, course de fond |
plusieurs
heures |
glycogène
oxygène
(respiration) |
H2O+
CO2 |
VO2
max
Réserves en glycogène
Température interne |