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01/2014


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Traumatologie Sportive

Les risques du sportif

D'après Enquête INSEP enquête épidémiologique sur 7291 sujets (1991-92)
  • Qui ?
Répartition des traumatologies (toutes confondues) en fonction du niveau de pratique sportive

...et répartition par sexesexe
niveau de pratique
  • Quand ?
Répartition en fonction de l'âge. Les 15 / 24 ans sont les plus sujets au accidents (tous traumatismes confondus)
age
  • Où ?
Lieu des blessures (toutes traumatologies confondues) : Genoux et chevilles sont les plus souvent atteints
trtauma_ou
  • Quoi ?
Nature des tissus traumatisés en fonction du membre atteint. Les traumatismes articulaires arrivent devant les traumatismes musculaires surtout pour le membre inférieur
membre
  • Quel type ?
Répartition par type de traumatisme toutes localisations confondues. Entorses (1/3 des accidents des 15 et 24 ans) et tendinites (1/3 des accidents des plus de 35 ans) représentent à elles seules près de la moitie des lésions (47%)
nature trauma

rem
Le sportif a risque est donc un homme jeune (15 à 24 ans) qui pratique un sport collectif en loisir : il consulte pour une entorse de la cheville ou du genou... Plus jeune : il consulterait pour une problème de croissance (épiphysites) ; plus vieux, pour une tendinite.


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Définitions

Arthrose : elle est caractérisée par une dégénérescence et/ou une altération du cartilage articulaire pouvant aller jusqu'à la destruction progressive mais totale de celui-ci. Elle est due aux efforts, aux contraintes physiques intenses, auxquels le cartilage peut être soumis. L'augmentation des forces et pressions sur les surfaces articulaires entraîne lentement mais sûrement douleur et raideur articulaire puis à terme une destruction grave associée à une incapacité fonctionnelle. L'arthrose du genou et de la hanche (surtout chez la personne âgée) sont les plus fréquentes.
L'altération du cartilage à pour principales causes :


Crampe : c'est une contraction douloureuse et involontaire d’un ou plusieurs muscles qu'il faut étirer de façon passive ou en contractant les antagonistes. Une bonne hydratation (riche en minéraux) lutte contre leur apparition.

Contracture : c'est une contraction musculaire résiduelle et involontaire de quelques fibres qui entraîne une 
contraction exagérée d’une région d’un 
muscle. C'est une crampe persistante. Le repos, le massage et la chaleur sont des traitements efficaces.

Courbature : c'est une douleur musculaire qui apparaît 12 à 48h après un travail musculaire intensif ou inhabituel (par ex. : un travail excentrique intense). Elle est due aux micro
-lésions musculaires qui entraînent une douleur diffuse et retardée ainsi qu'une diminution de la proprioception. Massage et chaleur et hydratation sont dans ce cas conseillés.

Déchirure (ou claquage) : c'est une élongation des fibres musculaires (et/ou tendineuses) pouvant aller jusqu'à la rupture complète du muscle ou du tendon. La douleur est intense et bien localisée, elle débute de façon brutale (
"coup de poignard") et est accompagnée d'un œdème. Elle entraîne une impotence fonctionnelle majeure et rend la mobilisation active limitée. La douleur d'une rupture ou d'une désinsertion musculaire peut être  syncopale, elle entraîne une impotence fonctionnelle totale.
L'échauffement approprié en diminue les risques.
Une rééducation trop précoce, trop intense, sur un tendon encore fragile, peut entraîner l'allongement de celui-ci ce qui diminue l'amplitude du mouvement lors de la contraction musculaire (ex. cas du tendon d'Achille ).

Élongation : ce sont des micro-déchirures du faisceaux musculaires avec un effilochage des myofibrilles. L'élongation entraîne une douleur modérée mais qui démarre brutalement et qui est généralement bien localisée. Elle entraîne une impotence fonctionnelle variable selon le muscle atteint. Il peut y avoir danger d'aggravation en cas de reprise trop précoce de l'activité physiques ou lors d'une sous-estimation de la lésion.

Entorse : c'est la lésion traumatique d’une articulation résultant d'un étirement (ou distorsion) brusque avec élongation (voir arrachement) des ligaments, mais sans déplacement permanent des surfaces articulaires en contact. Elle est généralement déclenchée par la torsion des pièces osseuses entre lesquels les ligaments sont tendus.
L'articulation la plus sujette aux entorses est celle de la cheville.

Fracture : c'est une lésion osseuse, généralement due à un choc, pouvant aller de la continuité osseuse à une discontinuité totale avec déplacement des fragments osseux et à la fracture ouverte.
Les fractures de fatigue sont dues à des micro-traumatismes répétés, à une reprise trop brutale de la pratique, au surentraînement.

rem L'entraînement modéré augmente la densité osseuse alors que l'entraînement trop intense la diminue.
A: 2 à 3 sem, hématome - B: cal fibrocartilagineux, périoste épaissi
C: cal osseux - D: 8à10 mois, reconstitution du canal médullaire
fracture
Ostéogenèse réparatrice : (1) Périoste, (2) Canal médullaire, (3) Hématome, (4) Cal fibro-cartilagineux, (5) Cal osseux, (6)Trait de fracture guérie (Adapté de Spence)

Hernie : Déplacement d’un organe ou d’une partie de celui-ci hors de son emplacement ou de sa cavité habituelle par un orifice naturel ou accidentel (Cf. hernie discale).

Luxation (ou déboîtement) : c'est la perte permanente du contact des surfaces articulaires d'une articulation. La subluxation est le nom donné à la luxation incomplète. Les plus fréquentes luxations sont celles de l'épaule : Acromio-claviculaire, Sterno-claviculaire et Scapulo-humérale (par ex. lors de choc direct sur l’épaule). Une luxation est une entorse à laquelle s'ajoute un déboîtement des surfaces articulaires.

Périostite
 : c'est l'inflammation du périoste
 (enveloppe conjonctive entourant l’os) ayant pour cause les vibrations, la reprise trop brutale de l'entraînement, une pratique physique sur terrain dur.... L'une des plus fréquente et celle de la face interne du tibia. Le traitement est souvent long, glace et repos sont conseillés.

Tendinite : c'est l'inflammation d'un tendon (constitué principalement de fibres de collagène + 20% de fibres élastiques). Des micro-ruptures apparaissent sur le tendon et sont dues à l'excès de contraction ou à un frottement répétitif et se situe généralement au niveau de la jonction ostéo-tendineuse. Elle est douloureuse car les tendons sont très innervés.
Glace et repos sont conseillés



Pathologies du Membre Supérieur

Épaule

Luxation
La luxation antérieure de l'épaule est la plus fréquente, elle représente 96% des luxations contre 4% pour la luxation postérieure.
Elle est généralement due à un traumatisme directe ou à des mouvements mal réalisés (mauvaise technique)
Traitement : froid, anti-inflamatoire, immobilisation et chirurgie

Epaule douloureuse par conflit
Si la luxation de l'épaule est l'une des traumatologies les plus fréquentes en sport, la seconde est l'inflammation, voir la rupture des ligaments des muscles de la coiffe des rotateurs.  On parle d'épaule douloureuse par conflit.

L'épiphyse proximale de l'humérus se situe en dessous d'une voûte formée par l'acromion (9) en ARR, l'articulation acromio-claviculaire et le ligament acromio-coracoïdien en HAUT, et le processus coracoïde (8) en AV. Cet espace est occupé par les tendons des muscles de la coiffe des rotateurs (adducteurs et rotateurs internes du bras) et deux bourses séreuses qui assurent les glissements réguliers.
C'est l'élévation répétée de l'humérus (7) qui peut être la cause de  conflits :
coiffe rot
Rappel anatomique :
1 - Petit rond
2 - Infra épineux
3 - supra épineux
4 - tendon du long chef du biceps brachial
5 - subscapulaire
6 - capsule articulaire
7 - humérus
8 - processus caracoïde
9 - acromion
Évolution des conflits sous-acromio-coracoïdiens
(Adapté d'après R.-G. DANOWSKI, J.-C. CHANUSSOT Traumatologie du sport. Éd. Masson)

Stade initial Stade intermédiaire Stade final
C.A.S.
Bursite sous acromio-deltoïdienne
Tendinite, calcification supra-épineux (3), infra-épineux (2), petit rond (1), long chef du biceps (4)
C.A.I.
Bursite sous-coracoïdienne
Tendinite, calcification subscapulaire
Clinique
  Compression douloureuse (+ ou -)
Compression douloureuse (+ ou -), force (-)
Qui?
avant 25 ans
entre 25 et 40 ans
après 40 ans
Sportifs utilisant préférentiellement leurs membres supérieurs avec violence et répétition (volley-ball, sports de raquette, handball...)
Thérapie
Repos : 1 à 3 semaines, anti-inflammatoires
Physiothérapie, rééducation : manoeuvre de dégagement
Identique avec si besoin chirurgie : résection du ligament acromio-coracoïdien
Identique avec si besoin acromioplastie, coracoplastie, réfection de la coiffe
Si intervention chirurgicale, pas de reprise avant 3 à 6 mois
Évolution
  Vers le stade intermédiaire
  Vers le stade final
Vers arthrose gléno-humérale



Fracture clavicule
La fracture de la clavicule est relativement fréquente chez l’enfant (30% des fractures). Elle intervient généralement lors de chutes sur la main ou de chocs directs sur l’épaule (chute du cycliste).
La clavicule maintient  scapula et membre supérieur écartés du thorax, sa fracture entraîne un effondrement de l’épaule vers l’intérieur.
Une radiographie de diagnostic permet également d’éliminer une perforation du poumon.
Problématique : C'est une fracture difficilement immobilisable : plâtre impossible, il limiterait les mouvements de la respiration.
Le cal osseux se solidifie entre la 8 et 12ième semaine. Une reprise prématurée peut être la cause de la non-consolidation osseuse voir d'une pseudarthrose.
fracture_clav



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Coude

La tendinite du coude est plus souvent externe : épicondylite (tennis elbow) alors que l'épitrochléïte représente moins de 20% des cas. L'âge de prédilection est supérieur à 35 ans.
Elle peut être due à des sollicitations répétées et excessives, à des gestes mal réalisés, un traumatisme direct... Souvent causée à des facteurs extérieurs qu'il est facile d'éliminer (ex.: raquette au cordage trop tendu, temps de jeu trop long...)
Le principal traitement est le repos (3 semaines) que le sportif à souvent tendance à minimiser, ce qui entretient l'inflammation.


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Poignet

Scaphoïde : fracture scaphoideLa fracture du scaphoïde est une des plus fâcheuse lésion du carpe. Elle se produit généralement lors de chutes arrières car le coude est souvent bloqué en extension et la main en (hyper)extension ; la face inférieure du radius (ou cavité glénoïde antibrachiale) joue le rôle d'un marteau sur le scaphoïde.
Sa palpation, au fond de la tabatière anatomique, est très douloureuse. La pression ou la traction sur la colonne du pouce, ou celle de l'index est, elle aussi, douloureuse.
C'est une fracture qui se cicatrise souvent mal et entraîne régulièrement une diminution de l'amplitude articulaire du poignet (la flexion/extension peut diminuer de 40°). Mal soignée, mal immobilisée, cette fracture vieillit mal et peut se compliquer en pseudoarthrose.
ani_scaphoideAprès un choc, en cas de doute : toujours faire une radiographie. En cas de fracture, il s'en suivra une immobilisation longue fixant généralement la main en position de la "prise de verre" avec un plâtre qui dépasse le coude, le fixant à 90° pour empêcher la prono-supination.
Cette première immobilisation (6 semaines) précède une autre, de durée parfois équivalente, avec le coude libre.







Pathologies du Membre Inférieur

Hanche

Arthrose de hanche (ou coxarthrose) a pour origine l'usure des surfaces articulaires entraînant l’enraidissement de l’articulation car l'os, sous le cartilage atteint, se remodèle.
Sur le plan des symptômes, les douleurs et la gêne se manifestent le plus souvent après un effort ou en fin de journée, elle peut être confondue avec une sciatique.
protheseLe traitement de la coxarthrose débute toujours par un traitement préventif lorsque l’usure du cartilage est identifiée, mais la mise en place d’une prothèse totale de hanche est la seule solution quand les traitements médicamenteux symptomatiques deviennent insuffisants.
Prothèse orthopédique de hanche : dans le cas de la prothèse interne de hanche, elle a pour but de remplacer l'articulation coxo-fémorale détruite en partie ou en totalité pour en recréer la mobilité. Il y a prothèse totale si les deux surfaces articulaires sont remplacées. Les prothèses de titane ou d'acier sont de plus en plus remplacées par des prothèses de céramique ou en polyéthylène, plus légères.
Facteurs de risque : surpoids, fracture, pratique sportive (sauts, courses)



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Genou

Entorse : Les pathologies les plus fréquentes au niveau du genou sont des atteintes de :
L'entorse du genou, provoquée généralement lors d'un mouvement associant flexion, valgus et rotation externe de la jambe, atteint le ligament collatéral tibial. La douleur est intense (parfois décrite en 2 temps : immédiatement puis après quelques heures), l'oedème est différé et l'appui possible. C'est l'absence de signe à la radiographie, associé à la douleur qui en détermine le diagnostique.

Conduite à tenir : Position antalgique, froid, arrêt de l’activité, consultation médicale (Cf. Protocole GREC).
Il vaut mieux arrêter la pratique physique durant au minimum 3 semaines et la reprise doit être progressive et faire suite à une rééducation de 12 à 15 jours.tiroir
Un choc violent sur une jambe tendue aboutit souvent à une entorse grave du genou marquée par l'atteinte des ligaments croisés (plus fréquemment le lig. postéro-interne)
La rupture du ligament croisé antéro-externe se caractérise par un phénomène de "tiroir avant" (c'est à dire du "jeu" dans l'articulation) (a), celle du ligament croisé postéro-interne par un "tiroir vers l'ARR" (b).


Ménisques
Rappel anatomique : Il existe entre le plateau tibial et les condyles fémoraux deux ménisques
(l'interne en forme de "C" et l'externe, plus fermé, en forme de "O") se situent
Lors de la flexion du genou, il existe un déplacement vers l'ARR du fémur et des ménisques. Lors d’un mouvement forcé ou d'une entorse, la structure cartilagineuse du ménisque peut se trouver comprimée ou lésée. Dans ce cas, les risques de pincement de la corne postérieure du ménisque (surtout médial) sont réels. Ces risques augmentent encore si l'extension est associé à une rotation latérale. Les symptômes sont proches de ceux de l’entorse avec un risque de blocage articulaire.
Quand le genou est en extension, les ménisques supporte 50% de la charge, mais ils en supportent 80% lors d'une flexion à angle droit. La rupture méniscal peut parfois être dues à des micro-traumatismes répétés.

Traitement médical = arthroscopie.


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Cheville

Entorse : L'articulation la plus sujette aux entorses est celle de la cheville. Cette entorse est le premier motif de consultation en traumatologie, on dénombre près de 6000 consultations par jour.
Elle nécessite une radiographie (recherche d'un arrachement malléolaire, et chez l’enfant : recherche d'un décollement épiphysaire) et peut entraîner obligation de décharge (béquilles 10 à 20 jours) ou une immobilisation durant une période de 3 à 6 semaines.
La cheville assure la stabilité et la transmission des forces mais aussi la mobilité et la propulsion. La stabilité de cette articulation est assurée par une capsule et des ligaments, elle s'améliore encore par la mise en charge et/ou l'activité musculaire.
Le plus souvent l'entorse a lieu lors d'un mouvement de varus forcé ou inversion (mouvement associant une flexion plantaire, une adduction, une rotation interne et une  supination) qui dépasse les limites physiologiques et qui entraîne une atteinte du ligament collatéral fibulaire (ou lig. latéral externe). Elle est rapidement accompagnée d'un gonflement (œuf de pigeon) sur le cou-de-pied que la mobilisation accentue, et généralement d'un hématome. On la caractérise selon sa gravité :
Conduite à tenir : Position antalgique, froid, empêcher la reprise de l’activité, consultation médicale. Gestes de terrain : Cf. Protocole GREC.
Reprise progressive de l'activité associant un renforcement musculaire et proprioceptif pour améliorer la stabilité.
La récidive, par exemple plus de 2 entorses de la même cheville dans la même année, doit être prise au sérieux : cheville instable


Tendon d'Achilleachille
Le tendon d'Achille est le plus gros tendon du corps humain, sa rupture est bruyante, plus ou moins douloureuse, mais très invalidante. Elle nécessite un avis médical.
La rupture du tendon d'Achille
affecte plus les hommes que les femmes (homme : 88%, femme : 12%) et la répartition est la suivante (côté droit : 46%, côté gauche : 41%, bilatéral : 13%).

Le sport le plus touché est l'athlétisme mais toutes les activités sportives avec des sauts ou des étirements du triceps sural le sont. C'est une traumatologie qui peut éloigner le sportif de toutes pratiques sportives pendant 6 mois, de toutes compétitions pendant 9 à 12 mois. Seule une bonne rééducation garantit de minimiser à 1 ou 2% les risques de récidive qui sinon restent élevés.

Test de détection = "signe de Thompson" : Allongé sur le ventre avec le pied dans le vide ; si le pied pend à 90°, 
il n’est plus maintenu en équin par la tonicité du triceps sural preuve de sa déchirure. Si la palpation du mollet n'entraîne aucun mouvement du pied, ils ne sont plus solidaires, preuve d'une déchirure totale du tendon (la déchirure partielle du tendon n'est qu'exceptionnelle).

Facteurs de risque : absence ou insuffisance d'échauffement, tendon affaibli ou vieillissant, tendinite chronique, déséquilibre muscle/tendon (cas de dopage, par ex.), déshydratation





Pathologies du Tronc

Dos

Scoliose = Trajet anormal du rachis en forme de "S" vue de l'ARR. C'est une courbure pathologique par opposition aux courbures physiologiques que sont la cyphose thoracique et les lordoses cervicale et lombaire.

L'hernie discale est la migration du disque intervertébral vers le foramen inter-vertébral ou le canal rachidien : dans ce cas, le nucléus pulposus migre vers l'ARR : risque de rupture du ligament postérieur avec risque de lésion de la moelle épinière.
Elle est rare au niveau dorsal, plus fréquente au niveau lombaire (l'hernie postéro-latérale la plus fréquente est la sciatique). Lorsque le noyau gélatineux fait une saillie vers l'ARR dans le canal rachidien ou sur les côtés, il peut léser la moelle épinière ou les racines des nerfs rachidiens pouvant entraîner de fortes douleurs et une importante impotence.

Lombalgie
Conseils pour soulager la douleur du sportif : Travail en préparation physique générale
 (PPG) associé à une amélioration de la force et de l'endurance musculaire (abdominaux et para-vertébraux)
 et à un travail en souplesse notamment des muscles : ischio-jambiers, muscles glutéaux (old. fessier), ilio-psoas et droit fémoral (old. droit antérieur).
Traitement = Apprentissage et automatisation du verrouillage lombaire.

Pubalgie
Syndrome douloureux de la région pubienne qui touche la symphyse pubienne et/ou les muscles et tendons péri-articulaires ayant pour cause un déséquilibre musculaire dans la stabilisation du bassin, des appuis monopodaux fréquents et brutaux (ex. réception de sauts sur une jambe)
Traitement = Renforcement musculaire abdominal, étirements des muscles adducteurs et ischio-jambiers associé au repos, anti-inflammatoires, une bonne hydratation et une bonne hygiène bucco-dentaires.

Fracture de côte
Souvent due à un choc direct. Problématique : Il y a impossibilité à immobiliser la côte (respiration). La douleur est bien localisée, elle augmente par la respiration, la toux, le rire, la défécation, le vomissement, le hoquet, l'éternuement...
L'arrêt de sport préconisé avoisine les 3 semaines.
Le risque le plus important de cette traumatologie est la perforation de la plèvre ou d'un poumon.


Reprise de la Pratique Physique

Prévention = Limiter les Facteurs de Risque

Un bon nombre des lésions sportives sont évitables. Les facteurs de risque les plus cités dans la littérature scientifique sont déclinés ci-dessous ; il est aisé dans minimiser les effets.

*AGRE, 1985 - Hamstring injuries. Proposed aetiological factors, prevention and treatment.1985 Sport Med.
**DVORAK, 2000 - Risk factor analysis for injuries in football players. Am J Sp Med.
VERRALL, 2001 - Clinical risk factors for hamstring muscle strain injury. Br J Sport Med.
***CROISIER, 2004 - Factors associated with recurrent hamstring injuries. Sport Med.
****MAIR, 1996 - The role of fatigue in susceptibility to acute muscle strain injury. Am J Sp Med.

Optimisation du retour à l'activité physique


1ière phase :
Repos et cicatrisation
2ième phase :
Rééducation   
3ième phase :
Retour à l’activité
Il faut prendre le temps, respecter le délai de repos et de cicatrisation.
  • Délai d’ordre médico-chirurgical
Elle lutte contre la récidive. Elle doit démarrer tôt. Elle est fonction de la compétence spécifique du médecin rééducateur / kinésithérapeute. Utilisation des moyens spécifiques de la rééducation fonctionnelle :
  • lutte contre la douleur (froid, chaud)
  • restauration de la mobilité (technique de  massage)
  • restauration de la motricité (travail musculaire)
  • récupération proprioceptive
Elle doit être progressif :
  • progression dans l’intensité et dans le volume
  • du global vers le spécifique
  • peut débuter avec aides : orthèses, strapping...


Délais avant Reprise de l'Activité selon Traumatisme*

info *Donné a titre indicatif, doit faire l'objet d'un avis médical info

Le délais de cicatrisation varie selon la localisation, la prise en charge et le type de lésion
. La reprise doit se faire progressivement avec un avis médical.

Traumatismes musculaires
  • Courbatures : 1-2-3-6 jours
  • Élongation : 1 à 2 semaines
  • Déchirure : 4 semaines et +
  • Rupture : 6 à 18 semaines
    • rupture du tendon d'Achille : reprise compétition 12 mois
Traumatisme articulaires
  • Entorse de la cheville : 3 semaines
  • Chirurgie ligament croisé ant. du genou : 2 mois et progressivement, 5 mois : sport collectif
  • Luxation de l'épaule (la 1ière fois) : immobilisation 3 semaines puis rééducation progressive
  • Chirurgie disque intervertébral lombaire : reprise sport progressive à partir du 4ième mois, compétition 6 à 8 mois
Traumatismes osseux
  • Facture simple : 3 à 4 semaines
  • Scaphoïde (carpe) : 8 à 12 semaines
  • Malléole : 4 semaines
Tendinites
  • Tendinite bénigne : 1 à 3 semaines

  • Tendinite chronique : 4 à 12 semaines


Barotraumatisme de l'Oreille

Lésion due à la varia<on brusque de pression
Ex. : de la plongée sous-marine en apnée

L'élévation de la pression extérieure comprime les parties remplies d'air : poumons, sinus et oreille moyenne.
La pression aquatique grandissant avec la profondeur (1 bar/10m) entraîne une inclinaison du tympan vers l’intérieur responsable de douleur. Pour l’éviter, il faut équilibrer (augmenter) la pression à l'intérieur de l'oreille par la manœuvre dite de "Valsalva", c'est à dire : faire parvenir de l'air des poumons dans la caisse de résonance du tympan. C'est en expirant bouche fermée et nez pincé que l'air peut parvenir à l'oreille moyenne par la trompe d'Eustache.


Oreille = Organe de l'Audition & de l'Équilibre.
Faire varier la pression externe



L'oreille externe [a] et l'oreille moyenne [b] permettent la captation et la conduction des ondes sonores
  • Le pavillon [1] guide les sons vers le conduit auditif externe [2]
  • Le tympan [3], le malleus (old. marteau) [4], l'incus (old. enclume) [5], le stapes (old. étrier) [6] et la trompe d'Eustache [7] vers l'ARR gorge

L'oreille interne [c], dans l'os temporal, analyse les sons qu'elle transmet au cerveau par le nerf auditif (nerf crânien n° VIII)

[8] les 3 canaux semi-circulaires pour l'équilibre
[9] la cochlée et le vestibule [10] pour l'audition

La trompe d'Eustache [7] est un conduit osseux percé dans le rocher du temporal. Ce conduit est tapissé d'une muqueuse qui, comme pour le nez ou les sinus, est sujette aux inflammations (par ex. un simple rhume) et peut voir son épaisseur augmenter ce qui entraîne une obstruction de la lumière rendant difficile voire impossible toute manœuvre de compensation de pression.
Au niveau de l'oreille, l'équilibre des pressions entre milieu ambiant et milieu interne s'effectue normalement et automatiquement plusieurs fois par heure. (ex. du sifflement de l'oreille lors de l'équilibration de la pression, en avion).

Accidents de plongée en Apnée

Difficulté à équilibrer la pression : Lors de la descente en apnée, certaines personnes ont tendance à forcer la manœuvre de Valsalva. Lorsque, au fond de l'eau, les pressions finissent par s'équilibrer, la douleur disparaît. Mais lors de la remontée vers la surface, l'oreille moyenne possède une pression supérieure à celle de son environnement entraînant donc, par effet inverse, une convexité douloureuse du tympan vers l'extérieur.
- Si la différence de pression est trop grande : cette vive douleur peut aller jusqu'au décollement voir l'arrachement du tympan.
- Si cet accident a lieu sous l'eau, cela représente un gros risque pour le plongeur ; en effet l'eau pénétrant dans l'oreille affecte l'oreille interne (siège de l'audition et de l'équilibration) ce qui entraîne pour le plongeur des difficultés à s'équilibrer et à s'orienter sous l'eau !

remarq Remarque : Les hernies abdominales (déficience de la paroi de l’aine) sont favorisées par les sports en apnée.


L'enfant et le Sport


Le sport chez l’enfant


Oui mais pas trop.
La pratique sportive doit être adaptée à l’enfant : le choix entre sport de loisir et sport de compétition n'est pas sans risque. Il faut surveiller les douleurs dites de croissance chez les enfants ou adolescents en période de forte croissance. Il faut savoir apprécier la charge de travail en intensité et en volume.

Quels dangers ?


L'adolescent possède un organisme en pleine évolution physique, mosaïque de cartilages de croissance particulièrement fragiles (entre 13 à 18 chez le garçon, 11 à 16 chez la fille). L’entraînement intensif précoce (10 à 20h/semaine) peut impacter sur le cartilage de croissance mais aussi sur le cartilage articulaire.

Principaux risques traumatique
s
epiphysite Le surmenage, dû notamment à la pratique sportive intense, des zones articulaires en période de forte croissance est une cause importante d'épiphysite surtout chez le garçon. Le principal traitement est la diminution ou l'arrêt de la pratique mais il peut aller jusqu'à l'intervention chirurgicale.

Siège des épiphysites : 



EN CONSTRUCTION... à suivre