Licence 3 - Droit et science politique (mention science politique)
Institutions et politiques européennes - Action régionale et internationale de l’Union
 
 
Les relations entre la Turquie et la communauté européenne ont débutées il y a plus de 40 ans.
Cependant, le projet d’ adhésion de ce pays dans l’ actuelle Union a du mal à être conclu et ceci peut-être à cause de la peur de l’ Islam  bien que ce pays soit laïc ou à cause du choc des cultures.
Aussi, pour que la Turquie adhère à l’ Europe il faut entre autre qu’ elle change l’ art. 301 de son code civil qui permet la pousuite des intellectuels ; à ce sujet, le 1er Ministre Turc à recemment promis d’ amender cet article.
 
    Le rapport du 8 Novembre 2006 publié par Bruxelles dénonce le ralentissement des réformes et le bilan mitigé de la Turquie dans le domaine des droits de l’ Homme.
 
 
La question chypriote.
    Le 06 Décembre, les 25 Etats membres doivent décider ou non de la suspension des négociations d’ adhésion dans le cas où Ankara  ne remplirait pas ces obligations à l’ égard de Chypre.
En effet la problématique chypriote n’ est pas récente.
Il faut également que la Turquie accepte d’ ouvrir ses ports aux navires chypriotes pour qu’ elle adhère à l’UE mais le problème est très complexe : Le plan     Annan devait régler le problème et les Chypriotes turcs pouvaient enfin prendre leur avenir en mains et la partie turque de Chypre adhérer à l’ UE avec la partie grecque. A l’ issu de ce plan, le sud grec de Chypre cesserait de constituer un blocage permanent pour les négociations entre la Turquie et l’ Europe et le nord turc de Chypre ne subirait + les mesures d’ isolement international. Les Chypriotes turcs ont voté oui à ce plan de Kofy Annan pour la réunification et les Chypriotes grecs qui,eux, ont voté non sont à l’ UE
 
 
De plus Bruxelles oblige la Turquie à régler en priorité ses problèmes internes touchant aux minorités dans le Kurdistan turc où la situation politique semble assez instable.
 
Cependant, aux dires de certains membres de Bruxelles, malgré les points litigieux invoqués ci-dessus, aucun leader européen ne pourrait assumer le risquede suspendre les négociations avec Ankara lors du prochain sommet européen car il semble que l’adhésion de la Turquie revêt une importance stratégique pour l’Union Européenne.
Albert Maes, ancien responsables des relations extérieures de l’ Union Européenne, affirme que ce n’ est pas sans contre-partie qu’ on parle d’ intégrer la Turquie à l’ Union Européenne. Il dit qu’ « on a besoin de la Turquie car on ne peut pas facilement contre-carrer les menaces venant de la Chine et des Etats-Unis. La Turquie est un grand marché et elle constitue un pont avec le monde musulman ».
 
    
 
 
 
Les appréhensions des Européens vis-à-vis de la Turquie.
 
    Il faut dire que dès le débuts, les relations entre l’ Europe et la Turquie n’ont pas été considérées comme des relations amicales uniquement mais plutôt comme des relations froides fondées sur des considérations stratégiques de coûts et de profit.
Les sondages ont toujours montré que les Turcs sont en majorité favorables à l’ adhésion pour des raisons de prospérité économique et de bien-être social.  De la même façon, les Européens partisans de l’adhésion de la Turquie invoquent des arguments stratégiques en disant que la Turquie pourrait contribuer de façon importante à la stabilisation du
Proche-Orient, à l’ amélioration de la sécurité énergique de l’ Union Européenne, à l’ équilibre démographique d’ une Europe vieillissante, à l’ élargissemet significatif des marchés européens et à la lutte contre les trafics de drogues et
d’ Êtres-Humains.
De +, elle constituerait un exemple de réforme aux yeux du monde musulman.
 
De leur côté, les anti-adhésion ont une approche très différente de celle coûts/bénéfices des pro-adhésions et ils jouent avec la  peur de certains Européens sur la question de l’ Islam.
N. Sarkozy :  « Nous avons un problème d’intégration des musulmans qui soulève la question de l’ Islam en Europe. Dire que ce n’est pas un problème revient tout simplement à fuir la réalité. Si on laisse entrer en Europe 100 millions de musulmans turcs, que se passera-t-il ? ».
 
 
    On distinguent 6 cas de figure dans les pays européens.
 
1.    Les modérément septiques = l’ Allemagne, le Danemark, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas.
 
2.    Les fortement septiques = l’ Autriche et la France.
 
3.    Les tactiquement septiques = la Grèce et Chypre.
 
4.    Les fortement enthousiastes = la Grande-Bretagne, la Finlande, la Bulgarie, la Roumanie.
 
5.    Les modérément enthousiastes = la Suède, le Portugal, l’ Irlande, l’ Italie.
 
6.    Les hésitants = Maltes, les pays d’ Europe Centrale.
 
 
 
Les 4 points positifs à l’ adhésion de la Turquie à l’ Union Européenne.
 
1.    L’ équipe européenne fonctionne sur la base du concencus et du compromis, ce qui devrait favoriser les perspectives d’ adhésion de la Turquie et aucun Etat membre ne voudrait être à l’ origine de cet échec d’ adhésion qui pourrait avoir de graves conséquences stratégiques.
 
2.    La Turquie ne semble pas avoir de « plan B » en cas d’ échec de son adhésion » et même si
d’ éventuelles alliances avec la Russie ou les USA ou d’ autres pays du Proche-Orient semblent intéressantes, elles ne seraient pas facilement réalisables selon les experts.
 
3.    L’ accroissement des liens politiques et économiques entre la Turquie et plusieurs membres importants de l’ Union Européenne notamment de grandes entreprises européennes.
De +, géographiquement la Turquie offre des avantages car elle joue un rôle pivot entre l’ Europe, le Proche-Orient, les Balkans, l’ Asie Centrale et le Caucase.
 
        4.   La Commission Européenne qui est son alliée s’ efforce d’ influencer le débat pour son intégration.
 
 
 
 
La visite du Pape Benoît XVI, « un test pour la Turquie ».
 
    Certains politoloques et écrivains pensent que cette visite est importante pour l’ avenir de la Turquie au sein de l’ Europe ou non.Selon eux, si la Turquie se comporte bien pendant le séjour du Pape, elle prouvera aux Européens qu’ elle est capable d’ adhérer à l’ union Européenne et qu’ elle est un Etat laïc.
 
    Toutefois, à en croire les manisfestation du 26 Novembre 2006 on pouvait penser que la Turquie s’ apprèterait à vivre des moments assez difficiles lors de la visite du Pape quand on sait que les Turcs ont été profondément outrés des propos du Pape qui mettait en relation l’ Islam, les musulmans et le terrorisme.
 
    De plus, les médias internationaux commençaient déjà à insister sur l ‘ absence du 1er Ministre Erdogan pendant le séjour du Pape du Novembre 2006 au 1er Décembre 2006 qui devrait se trouver à Riga en Lettonie pour un sommet sur
l’ OTAN.
Même si le Vatican a été informé de cette situation et qu’il a réagi avec compréhension, la polémique existait déjà sur le fait que le 1er Ministre ne souhaitait pas rencontrer le Pape et qu’il ne voulait pas non plus être photographié à ces côtés.
Quoi qu’il en soit, il semble que Erdogan considère cette visite papale avec beaucoup de distance.
C’ est donc le Président Turc, Hahmet Necdet Sezer qui devait être chargé de recevoir le Pape.
 
Finalement,le Premier ministre Turc, Erdogan, est venu en personne accueillir le pape à sa descente de l'avion à Ankara. Puis, les deux hommes se sont entretenus pendant une vingtaine de minutes.
Le ton a changé. Les avenues d’Ankara sont pavoisées aux couleurs jaune et blanc du Vatican. Réalisme diplomatique oblige, le gouvernement issu du mouvement islamiste a finalement décidé de faire bon accueil au pape. Le Premier ministre, Erdogan, qui il y a encore quelques jours, boudait ostensiblement la visite de Benoit XVI est venu en personne l’accueillir au pied de la passerelle de l'avion. Les deux hommes se sont entretenus une vingtaine de minutes au pavillon d’honneur du nouvel aéroport d’Ankara dans une salle ornée d’un immense portrait d’Ataturk, le fondateur de la République laïque et jacobine sur les décombres de l’empire Ottoman.

Les sources.
    *Le journal Courrier International de la semaine du 27/11/2006.
    *Les journaux télévisés de France 3 et de TF1.
 
 
TURNEY Jordana.
 
 
jeudi 30 novembre 2006
L’ Europe et la Turquie, entre amour et désamour.