DOPAGE


Sources:

Définition - Substances interdites - Lutte anti-dopage

Définition du dopage

  • La première définition légale du dopage en France date de 1965. En effet, la loi du 1er juin 1965 considère comme dopé : "Quiconque aura en vue ou au cours d'une compétition sportive, utilisé sciemment l'une des substances déterminées par le règlement d'administration publique, qui sont destinées à accroître artificiellement et passagèrement ses possibilités physiques et sont susceptibles de nuire à sa santé".
    Cette définition renvoie à une liste de substances très détaillée.
  • La loi du 28 juin 1989 donne une nouvelle définition du dopage : "Il est interdit à toute personne d'utiliser, au cours des compétitions et manifestations sportives organisées ou agréées par des fédérations sportives ou en vue d'y participer, les substances et les procédés qui, de nature à modifier artificiellement les capacités ou à masquer l'emploi de substances ou de procédés ayant cette propriété, sont déterminés par arrêté conjoint des ministres chargés des sports et de la santé".
  • La loi du 23 mars 1999 donne maintenant la définition suivante : "Le dopage est défini par la loi comme l’utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d’un sportif. Font également partie du dopage les utilisations de produits ou de procédés destinés à masquer l’emploi de produits dopants. La liste des procédés et des substances dopantes mise à jour chaque année fait l’objet d’un arrêté conjoint des ministres chargés des sports et de la santé".

Substances et méthodes interdites

Les substances dopantes et les méthodes de dopage interdites figurent sur une liste dont la préoccupation est double :

La France reconnaît la liste de référence des classes pharmacologiques de substances et de procédés dopants interdits, révisée et adoptée par le Groupe de suivi de la Convention contre le dopage du Conseil de l'Europe. Cette convention a été adoptée le 16 novembre 1989 et publiée, par décret n°91-274 du 13 mars 1991, (JO, 16 mars 1991). Cette liste des substances dopantes et méthodes de dopage interdites reprend celle proposée par le Comité international olympique (CIO) et adoptée par les fédérations sportives internationales. Il est prévu qu’à partir de 2003, cette liste soit élaborée et proposée par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Les sportifs ayant eu recours au dopage sont sanctionnés par les instances disciplinaires sportives telles que les commissions disciplinaires des fédérations françaises et le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD). L'arrêté actuellement en vigueur est celui du 27 mars 2002, publié au Journal officiel le 25 avril 2002. L'article 2 de cet arrêté précise que "le sportif doit s'assurer que tout médicament, supplément, préparation en vente libre ou toute autre substance qu'il utilise ne contient aucune substance interdite". La liste comprend :

Les substances et des méthodes interdites

Les substances soumises à restrictions

Risques

  • Stimulants : ils agissent sur le système nerveux central et favorisent l'état de vigilance (ex.: amphétamine, éphédrine, caféine et cocaïne).
  • Analgésiques centraux et narcotiques : ils effacent les signaux d'alerte périphériques comme la douleur et possèdent une action neurologique centrale (ex.: cannabis, morphine et dérivés).
  • Glucocorticoïdes: naturels (Cortisol) ou de synthèse, ils diminuent la douleur et l'inflammation et sont euphorisants. (autorisés localement, ex.: gouttes nasales, collyres...).
  • Stéroïdes androgènes et autres anabolisants : ils augmentent la masse musculaire mais aussi l'agressivité (ex. : testostérone et ses dérivés synthétiques).
  • Hormones peptidiques et assimilées : véritables messagers physiologiques, elles possèdent un système d'autorégulation à l'intérieur de l'organisme, afin de respecter l'équilibre hormonal (ex. : GH, HCG, EPO, ACTH).
  • Diurétiques : ils augmentent le débit urinaire pouvant masquer certaines substances interdites.
  • Le dopage sanguin, les manipulations physiques et chimiques sont rigoureusement interdits.



Pour en savoir plus...

  • Bêta bloquants : ils diminuent la fréquence cardiaque et le stress.
  • Anesthésiques locaux : autorisés (sauf la cocaïne), uniquement sous forme d’injections locales et intra articulaires, seuls ou en association avec des agents vasoconstricteurs, sous réserve d'une justification médicale mentionnant le diagnostic.
  • Bêta 2 mimétiques : tous interdits sauf le formotérol, le salbutamol, le salmétérol et la terbutaline exclusivement sous forme d'inhalation avec une notification médicale préalable.
  • Il existe de plus des restrictions spécifiques à certaines fédérations internationales. L'alcoolémie, par ex., peut être contrôlée à la demande d'une Fédération et sanctionnée. N'oubliez pas de vous renseigner auprès de la vôtre.

Par ailleurs, il existe une distinction entre les contrôles effectués en compétition et hors compétition (entraînement, etc.) : sauf demande expresse émanant de l’autorité responsable, les stimulants, les narcotiques et toutes les classes de substances soumises à certaines restrictions (alcool, cannabinoïdes, anesthésiques locaux, glucocorticoïdes et bêta-bloquants) ne sont pas contrôlés hors compétition.

  • Certains produits (cocaïne, ecstasy, héroïne...) entraînent une grande dépendance physique et/ou psychique. D’autres (EPO, hormone de croissance, insuline) sont à l’origine d’effets secondaires négatifs.
  • Stimulants : risques sur le psychisme (nervosité, agressivité, troubles cardiovasculaire...)
  • Stéroïdes androgènes & anabolisants : effets masculinisants chez la femme, troubles de la libido, de l’agressivité, ruptures tendineuses...
  • Hormones peptidiques et assimilées : dérégulation physiologique interne, par ex. : EPO et accidents cérébraux, hypertension artérielle, embolies pulmonaires...
  • Diurétiques : état de déshydratation.
  • Corticoïdes : fragilisation des tendons & muscles, troubles cardio-vasculaires, ulcères...

La lutte anti-dopage : objectifs & moyens

La lutte contre le dopage constitue une préoccupation majeure du Ministère des Sports. Car s’il convient d’écarter les discours réducteurs laissant penser que tous les sportifs seraient soit dopés, soit complices, il est indéniable que le dopage affecte une grande variété de disciplines sportives, et ce à tous les niveaux de pratique. La volonté politique de lutte du Ministère s’est concrétisée par une série de mesures et d’initiatives, dont l’adoption de la loi du 23 mars 1999, désormais codifiée dans le livre VI du code de la santé publique et qui renforce les moyens d’action sous un angle à la fois préventif et répressif. Les participants au forum européen du sport, organisé en octobre 2000 à Lille dans le cadre de la présidence française de l’Union Européenne, se sont même engagés à se rapprocher du degré zéro de dopage lors des Jeux Olympiques d’Athènes en 2004. La loi du 23 mars 1999 a été conçue pour protéger la santé des sportifs grâce à une prévention et à une surveillance médicale renforcées.

Les moyens financiers mis à disposition ont logiquement suivi une courbe ascendante. En 2002, il est ainsi prévu que le budget consacré par le Ministère des Sports à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage s’élève à 24,24 M€ (159 MF) contre 5,64M€ (37MF) en 1997, soit une hausse de plus de 300 %.



Pour en savoir plus sur les
  • "Règles de bonnes pratique sportive",
  • "suivi médical",
  • "luttes antidopages",
  • "textes officiels"...


www.santesport.gouv.fr